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Jolinas se refait une beauté

Actuellement en hivernage sur son ber, William et Bruno en profitent pour poncer Jolinas à la suite de quoi un bel antifouling sera refait pour la saison 2017.

 

Le programme de cette année est tout d'abord la qualification hors course du bateau et du skipper. En effet, pour être autorisé à courir "Les Sables - Les Açores, la Classe Mini demande une qualification hors course en solitaire de 1000 milles ainsi que cette même distance en course.

 

Jolinas devrait ensuite courir la célèbre et estivale "Transgascogne 6,50" qui partira cette année des Sables d'Olonne. L'équipage n'est pas encore défini.

 

 

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Bruno et William... devinez qui est qui !


19/02/2017
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Duo Concarneau 2016

Après une pause estivale bien méritée, William et Jolinas ont repris le large ce week-end, accompagnés de Bruno, pour un convoyage vers Concarneau.

 

Le trio prendra le départ de la Duo Concarneau samedi 3 septembre.

 

Au programme, un parcours technique de 127 Milles en Mer d’Iroise.

 

Toutes les infos sur le site de la course : http://duoconcarneau.blogspot.fr

 

 

Bon vent à nos deux marins!

 

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28/08/2016
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Retour sur le Trophée Marie-Agnès Peron

Le 9 juin 2016, William prenait le départ du Trophée MAP, à Douarnenez, à bord du 590.


Il partage avec nous son expérience et ses émotions vécus sur sa 1ère course en solitaire :

 

"Le 9 juin 2016 à 15h, mise en configuration de course du bateau… et du bonhomme !

 

Comme le veut la tradition, après un dernier appel et SMS, on dépose notre téléphone portable au secrétariat de la course. Nous voilà déconnectés !

On marche vers notre bateau, la tête basse, l'air pensif, on fait et refait le parcours dans notre tête.

Ensuite commence le rituel d'avant départ : gréer les voiles. D'abord le solent puis la Grande voile (GV). Dernières vérification du gréement, est-ce que les bouts passent aux bons endroits ? Tout est ok.

 

On prépare les haussières pour le remorquage. La remorque arrive : c'est notre tour. Le bateau commence à quitter le ponton, sécurisé par les bénévoles du Winch Club.

Malheureusement la suite ne se passe pas comme prévue.

 

Très vite mon haussière se prend dans l’hélice du hors bord. Le bateau est ramené et rattrapé tant bien que mal en bout de ponton. Premier stress !

 

Une fois le sac de nœuds éclairci, le bateau repart. Je glisse dans la passe de Tréboul, l'ile Tristan sur mon tribord. J'ai le vent pilepoil dans le nez et la mer est plate, conditions parfaites pour envoyer la GV.

 

Malgré les conseils du directeur de course lors du briefing, j’entreprends quand même l'envoi de la GV.

 

Ensuite je n'ai pas trop compris ce qu'il s'est passé (moteur calé ? inattention des remorqueurs ?), en plein hissage, le bateau commence à doubler la remorque.

Dans la panique, la remorque commence à larguer mon haussière, ma GV est moitié envoyée. Deuxième stress.

 

Heureusement une deuxième remorque arrive à prendre le relais pour m’arrêter au ponton visiteur. En effet, dans la manœuvre précipitée j'ai fait un petit accro dans ma GV, prés de la ralingue. Deux patchs d'insignia plus tard me voilà sur la zone de départ.

Ouf !

 

Commence l'attente de la procédure. J'effectue quelques virements pour m’échauffer et répéter les automatismes.

 

"Top, des 8 minutes, 8 minutes ..."

 

Solent affalé, je commence à me positionner pour prendre mon départ. L'idée est de partir au nord du plan d'eau.

 

"4 minutes"

 

Je hisse mon solent, le bateau glisse bien et je prends mes marques rapidement. L'objectif est de descendre la ligne via le nord (tribord amure) et faire un virement pour passer la ligne (bâbord amure), erreur ...

 

"1 minute"

 

Je commence à remonter la flotte bâbord amure, non prioritaire.

Ni une ni deux, je suis vite obligé de me rendre à l’évidence et virer pour passer la ligne tribord dans le sens de la marche.

 

"Bon départ"

 

Voila, j'ai reviré, je remonte sur le plan d'eau bâbord amure. Maintenant l'objectif est clair, il faut arriver le plus vite possible dans le Raz de Sein pour profiter des courants et avoir une chance de passer. Éole en décidera autrement ...

 

Le vent commence à mollir de plus en plus, chacun essaye d'avancer comme il peu. De mon coté je décide de me rapprocher de la route directe.

 

Plus l'heure avance plus la porte du Raz de Sein se ferme.

 

Je commence mon entrée dans le Raz de Sein, ça va être chaud ... Je surveille avec attention ma vitesse fond et ma trace GPS. Peu à peu je ralenti ... jusqu’à reculer !

 

Les bateaux de dernière génération on réussi à passer, ils s’échappent ...

 

Obligé de jeter l'ancre pour ne pas aggraver la situation.

 

Sauf que, là ou nous sommes il y a beaucoup de fond ! 35-40 mètres et on dérive à 2-3 nœuds. Je rallonge le mouillage avec mon haussière et arrive enfin à accrocher quelque chose au fond. On se demande bien comment on va remonter tout ça.

 

J'affale ma GV, autre erreur. Mais au moins j'en profite pour me reposer 20-30 min.

 

On commence à réfléchir comment va-t-on se sortir de là? Attendre la prochaine bascule de marée ou profiter d'un peu d'air ? Je surveille l'anémomètre, 4-5 nœuds, ça se stabilise. J'entends à la VHF qu'il y a 9 nœuds derrière la Plate. Je me lance ! Je commence à remonter mon ancre et renvoyer ma GV : dur de faire les deux. Pendant ce temps là le bateau se fait éjecter du Raz de Sein dans le mauvais sens. J'arrive enfin à trouver de l'appui dans les voiles et commence à descendre difficilement sur ma route.

 

Le phare de La Plate arrive sur ma gauche, parfait.

 

S'en suit un moment vraiment étrange ou mes instruments de bord me donne des informations complément contradictoires. Je fais route dans le bon sens, au sud, mais mon GPS m'indique l'inverse ! J'ai mis pas mal de temps à percuter que je reculais de nouveau avec le bateau dans le sens de la marche avec une vitesse surface positive.

 

Après quelques louvoiements j'arrive à m'extirper du Raz de Sein, j'en profite pour envoyer de la toile : route vers Groix sous grand spi.

 

J'effectue quelques empannages, je navigue de manière très prudente et essaye de jamais trop m’éloigner de la route directe.

Avec du recul je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément une bonne stratégie.

 

Quelques bateaux que j'avais laissé au Raz de sein me rattrapent ou me doublent.

 

Me voila en approche de Groix, le vent est plutôt calme.

 

D'un seul coup, le vent se lève et la mer devient énorme ! J'affale en urgence et commence à réduire la voilure. Je fini avec 2 ris dans la GV et le solent affalé.

Je suis plein vent arrière, les vagues me soulèvent et je surf à plus de 8 nœuds, impressionnant !

Impossible de descendre plus dans le vent, les cailloux de Groix approchent, je fais vraiment pas le fier.

 

Une fois prés de Groix la mer est légèrement plus clémente. Je glisse jusqu'aux marques de parcours et enroule l’île.

 

Me voila au près dans une mer de nouveau démontée, maintenant l'objectif est de remonter jusqu’à la chaussée de Sein avec le vent dans le nez à 25-27 nœuds.

Le soleil se couche, je descends matosser et attrape un mal de mer, vite un « mer calme ».

 

Le bateau fait les montagnes russes.

 

Pour assurer mon énergie toute la nuit je dois faire une charge batterie avec mon groupe électrogène. Je le câble et le suspend au milieu du bateau. Impossible de le démarrer, la tirette des gaz est sortie de son logement. Je démonte le cache plastique et repositionne la fautive. Ouf, le groupe démarre et charge correctement les batteries.

 

La nuit a vraiment été difficile. Le pilote a du mal à barrer et se prend toutes les vagues de face. Le bateau claque très fort derrière les vagues, j'ai mal pour lui.

Entre plusieurs longues séances de barre, j’enchaîne les siestes de 20-30 min et quelques collations.

 

Le jour se lève enfin, j'arrive de nouveau à Penmarc'h.

La mer est toujours démontée et je commence à avoir le moral dans les chaussettes.

 

Dans nos bateaux nous n'avons aucun moyen de communication longue portée, impossible de connaître le classement. J'ai l'impression d’être dernier et de ramasser les bouées. La fatigue commence à se faire sentir et la tentation de l’abandon est forte ...

 

J'arrive à attraper Élodie (504) à la VHF. Le signal n'est pas très bon mais elle est dans la même galère que moi et elle parvient à me remotiver, faut rien lâcher !

 

Je rentre dans une nouvelle dynamique.

 

Je décide de faire un virement pour mettre de l'ouest dans ma route. Je poursuis ce bord assez longtemps puis je vire à nouveau pour faire la route.

Le vent adonne légèrement au fil des heures et je me retrouve assez vite en route directe, parfait !

Le signal VHF avec Élodie est de mieux en mieux, c'est bon signe ;-)

 

Avant la Chaussée de Sein je décide de préparer mon Gennaker, voile qui permet de naviguer travers au vent (reaching). Manque de lucidité, j'oublie d'attacher la drosse d'enrouleur ... Une fois hissé il commence à se dérouler tout seul et la drosse s'enroule autour de la voile :-(

J’arrête le carnage à temps mais impossible de ré-enrouler la voile. Je l'affale comme je peux. J'aurais peut-être du essayer de trouver une solution pour la ré-enrouler, trop tard. Ma voile est maintenant une boule inutilisable dans l’état.

 

Je vire la Chaussée de Sein et envoie mon spi medium. J’affale un peu avant la Basse du Lis et continue au reaching avec le solent. Une fois la Basse du Lis virée je descends au près jusqu’à Basse Vieille. Je fini sur le même bord au reaching. Le bateau file à 7-8 nœud jusqu’à la ligne d'arrivée.

 

Voilà je termine ce Trophée MAP en 2 jours 6 heures et 45 minutes.

 

Mes deux objectifs principaux sont remplis : terminer la course et ne pas finir dernier (si possible).

 

J'ai réussi à me reposer et m'alimenter correctement et le bateau est à peu prés en un seul morceau ;-)

Dans l'ensemble, je suis content de ma course, j'ai fait quelques erreurs de débutant mais j'ai beaucoup appris.

 

Grand merci à toute l'organisation du Winch Club de Douarnenez et aux bénévoles !

A bientôt."

 

William a ensuite enchainé avec le Mini Fastnet, avec et sur le bateau de Fred Bazin "Manu Poki".

Le duo termine en 33ème position sur 45 bateaux de série inscrits.

 

Après ces deux belles courses, William va prendre un peu de repos, continuer à s'entrainer et certainement participer à La Chrono 650 (course autour de l'Ile de Groix au départ de Lorient) en septembre.

 

parcours.JPGLe parcours du Trophée MAP

 


02/07/2016
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